Projet d’usine de production de batteries à Douvrin / Billy-Berclau - Concertation du 25 février au 23 avril 2021_

Questions et réponses_

Consultez les questions et les réponses_

Retrouvez les réponses aux questions formulées.

    Question posée via le livechat, par un participant à la réunion publique du 10 mars 2021 :

    Y-a-t-il aussi un département recyclage de ces batteries polluantes aux métaux lourds et polluants ?

    Réponse d'ACC

    Le recyclage des batteries en fin de vie est une obligation réglementaire, de la responsabilité des constructeurs automobiles. Il n'en demeure pas moins que pour ACC, le recyclage des batteries est une forte préoccupation. Pour concevoir des cellules et des modules de batteries recyclables, ACC va utiliser des matériaux recyclables et veillera à ce que ses modules soient facilement démontables, réparables et insérables dans les filières de recyclage. ACC travaille avec les constructeurs automobiles et les recycleurs pour bénéficier d'une chaîne complète de recyclage.

    Notre grande ambition est également que, demain, le recyclage devienne une mine de matériaux. Le développement des techniques de recyclage des batteries permettra de réduire significativement l'empreinte environnementale liée aux phases de fabrication et réduire la dépendance énergétique du pays envers les importations de matières premières. Le recyclage peut devenir un nouveau gisement pour la production des batteries.

    Dans les Hauts-de-France, ACC a des échanges avec TEAM2, qui est un pôle de compétitivité sur le cycle de vie des matières et matériaux et notamment la valorisation des déchets issus du recyclage pour renforcer l'économie circulaire en France et en Europe. Notre installation dans les Hauts-de-France permettra de bénéficier et de stimuler la grande concentration d'industriels et des partenaires spécialisés sur cette filière. La région est identifiée dans le monde comme un important berceau d'innovations sur cette filière, tant chez des acteurs industriels de première transformation que chez ceux du recyclage. Depuis 2010, 26 projets pour un montant total de Recherche et Développement (R&D) de 168 millions d'euros ont été labellisés dans ce domaine.

    Actuellement, la région compte près de 700 emplois directs et 1000 emplois induits dans le secteur du travail et du recyclage des métaux stratégiques et critiques.

    Pour en savoir plus sur ces sujets, rendez-vous le mardi 13 avril 2021, à partir de 18h, pour un webinaire sur les impacts environnementaux des batteries

    Fahimeh P. :

    Y-a-t-il une concertation et une coopération entre les filières hydrogène et les filiaires batterie électrique, pour évaluer les besoins d'énergie électrique verte à long terme et sur la durée ?
     

    Réponse d'ACC :

    Dans le cadre du projet ACC, il n'est pas prévu de coopération avec la filière hydrogène à ce stade.

    Les véhicules à hydrogène avec pile à combustible (fuel cell) sont effectivement l'autre forme de véhicule électrique.

    Du point de vue de la sécurité d'approvisionnement, RTE a fait une étude en 2019 dont la conclusion était que la consommation d'énergie liée au développement du véhicule électrique ne devrait pas excéder 48 TWh (en partant sur l'hypothèse de 15,6 millions de voitures électriques en 2035), soit 10% de la consommation française. Ce niveau de consommation n'impacte pas la sécurité d'approvisionnement en électricité de la France. Les périodes de forts déplacements, comme les vacances scolaires ou les départs en week-end, ne constituent pas un motif d'inquiétude selon cette étude. 

    Cela est conforté par une étude d'Enedis de décembre 2019 qui indique que les estimations menées par Enedis à horizon 2035 montrent que la part des investissements liée à l'intégration de la mobilité électrique sera inférieure à 10 % du total des investissements anticipés sur la période. L'essor de la mobilité électrique sur les quinze prochaines années n'est pas le facteur dominant du développement du réseau de distribution. Par ailleurs, la combinaison de la production éolienne et solaire avec les besoins de recharge électrique ouvre, d'après Enedis, un champ d'optimisation à l'échelle locale notamment. Depuis près de dix ans, Enedis a intégré les installations de production d'énergie solaire et éolienne sur le réseau de distribution. Cette expérience acquise est précieuse pour aborder la croissance de la mobilité électrique. En effet, le travail technique d'études et de raccordement au réseau s'est accompagné d'une adaptation au projet du client, et de l'élaboration de nouveaux types de contrats. Par ailleurs, dans l'exploitation du réseau, le développement de l'automatisation a permis de piloter des pics de production locaux conséquents.

    Philippe B. : 

    Bonjour,

    Concernant l'emploi, combien de personnes prévoyez-vous à terme?

    Le personnel de PSA Douvrin, dont l'emploi est amené à forte réduction dans les années à venir, pourra-t-il intégrer prioritairement vos effectifs?

    Quels créneaux de fabrication prévoyez-vous, à part l'automobile?

    L'accès aux deux roues sera-t-il favorisé?

    Quel sera l'impact de production sur l'environnement proche ?

    Que deviendront les déchets de fabrication et de transformation ?

    Merci de vos réponses.

    Réponse d'ACC:

    "Concernant l'emploi, combien de personnes prévoyez-vous à terme?"

    A Douvrin, nous prévoyons la construction de 3 à 4 blocs d'ici à 2030. Pour le premier bloc qui sera mis en service en 2023, nous prévoyons de recruter 600 à 1000 personnes progressivement d'ici à fin 2025, en fonction des volumes de production, du niveau du marché automobile européen, impactant directement la demande en batteries et de la compétitivité réelle d'ACC.

    L'usine devrait à terme employer, d'après nos estimations, entre 1400 et 2000 personnes (horizon 2030). A ce stade du projet, les estimations d'emplois d'ACC sont les suivantes : 

    • 2023 : 200 – 300, correspondant au premier bloc en phase de démarrage ;
    • 2024 : 350 – 500, correspondant au premier bloc en exploitation à 100% ;
    • 2025 : 600 – 1000 ;
    • 2030 : 1400 – 2000. 

     

    "Le personnel de PSA Douvrin, dont l'emploi est amené à forte réduction dans les années à venir, pourra-t-il intégrer prioritairement vos effectifs ?"

    Le premier critère pour rejoindre ACC sera la compétence. ACC et PSA sont deux entreprises différentes, mais nous avons des contacts réguliers avec l'usine PSA de Douvrin sur le sujet des compétences. Toutes les candidatures pertinentes en termes de compétences par rapport aux besoins pour nos nouveaux métiers, seront examinées avec beaucoup d'intérêt.

     

    "Quels créneaux de fabrication prévoyez-vous, à part l'automobile?"

    Notre production sera essentiellement destinée aux constructeurs automobiles.

     

    "L'accès aux deux roues sera-t-il favorisé?"

    L'usine sera desservie directement par cinq kilomètres de voies cyclables et piétons qui relient la gare de La Bassée et les villes de Billy-Berclau, Salomé et Douvrin.

     

     

    "Quel sera l'impact de production sur l'environnement proche ?"

    L'usine ACC de Douvrin va s'installer sur un site industriel existant, ce qui va fortement réduire les impacts du projet sur la faune et la flore.

    Il n'y aura aucun rejet d'eaux industrielles lié au processus de fabrication dans les réseaux d'eau à l'extérieur du site. Aucun contact direct ne peut se faire avec le milieu naturel ou les populations.

    Les eaux industrielles seront traitées dans une filière de gestion des déchets liquides et envoyées dans une filière permettant le recyclage de ces eaux, en particulier la récupération du solvant présent.

    Pour le bruit, une mesure des niveaux de bruits actuels a été réalisée de jour et de nuit. Nous avons modélisé le projet d'usine en exploitation pour simuler le bruit potentiel. Il en résulte que le bâtiment de l'usine n'est pas source de nuisance acoustique supplémentaire. Les sources de bruit sont le trafic routier, les utilités (chaufferie, groupe froid) et le nouveau poste électrique, sans toutefois constater dans cette modélisation de dépassement de la réglementation aux limites de l'usine.

    Des   mesures   sonores   seront réalisées dans les 6 mois suivant la mise en exploitation pour valider la modélisation et si besoin définir les mesures pour assurer la bonne prise en compte des nuisances sonores.

    En matière de qualité de l'air, des composés organiques volatils (COV) sous forme de traces seront potentiellement présents dans les rejets atmosphériques. Leur niveau sera inférieur au seuil autorisé qui lui-même est très bas. Dans le dossier d'étude d'impact qui sera disponible lors de l'enquête publique il y aura une modélisation de la dispersion des rejets et des zones des retombées maximales.

     

    Ces rejets feront l'objet d'un suivi environnemental

    Un plan de contrôle adapté sera mis en place afin de s'assurer de la qualité des rejets. Des organismes extérieurs agréés procèderont également à des contrôles des rejets atmosphériques.

    Les conduits d'évacuation des effluents atmosphériques seront équipés de dispositifs permettant le prélèvement et la mesure des gaz émis.

    Pour les rejets de composés organiques volatils (COV), il sera mis en place un plan de gestion des solvants établi conformément aux principes exposés dans le « guide d'élaboration d'un plan de gestion des solvants » de l'INERIS de décembre 2003.  Ce plan sera remis à jour au minimum chaque année.

     

    Il est important de noter que pour les générations futures de batteries (3+ et 4/4+) autour de 2025, il n'y aura plus de solvant dans le procédé de fabrication.

     

     

     

    "Que deviendront les déchets de fabrication et de transformation ?"

     

    L'usine produira 3 types de déchets :

    - des déchets industriels « classiques » (carton, papier, bois, etc.) issus notamment des emballages,

    - des déchets liquides (avec solvants et avec électrolyte),

    - des déchets solides (métalliques notamment).

    ACC vise au moins 90% de recyclage, les filières de recyclage existent et pourraient être développées avec le projet ACC.

    Concernant les batteries elles-mêmes, la question de leur fin de vie et de leur recyclage est une question clé. Le recyclage des batteries relève réglementairement des constructeurs automobiles. ACC intègre dans la conception de ses cellules et modules leur recyclabilité future, en utilisant des matériaux recyclables et en faisant en sorte qu'elles soient faciles à démonter et à réparer.